Ventenac Cabardès 1 Grand'Rue 11610. Tél : 04 6824 9135 Fax : 04 6824 8342

Notre village


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ENCRANCAT A L'ESTEVA TENE CAP A TOTZ VENTS
"Accroché au manche, il tient tête à tous les vents"

Ceci est la devise de notre village situé au pied de la Montagne Noire, en pays Cathare, à deux pas de Carcassonne (10 km).Ventenac Cabardès compte environ 889 habitants. Ce petit village proche de Carcassonne, a une origine gallo-romaine comme en témoigne le suffixe 'ac' très courant dans le sud de la France.

En effet, lorsqu'on se promène dans les vignes environnantes il n'est pas rare de trouver au hasard d'un labour, des restes de tuiles ou des fragments de poteries sigillées, caractéristiques des premiers siècles de notre ère.

Toutefois, les hommes se sont arrêtés bien plus tôt sur ce site. Le dolmen de Moure très voisin comme les pierres taillées retrouvées au lieu dit les plots attestent d'une occupation dès l'époque néolithique.

Situé sur les premiers contreforts de la Montagne Noire, au bord du Fresquel qui ramène les eaux de l'ouest du département, l'endroit ne manque pas de charme. Il jouit d'un climat encore méditerranéen, à la limite de l'olivier.

Les romains n'ont pas fait qu'édifier de ces grosses fermes qu'on appelait villas, ils ont également mis en place les premières grandes voies de communication. Et c'est justement à Ventenac Cabardès que se rejoignent deux anciennes routes romaines de l'antiquité au lieu-dit Ste Anne, au bord du Fresquel. Ces deux axes permettaient de quitter la voie Domitienne à partir de Béziers pour rejoindre Toulouse et Bordeaux, en évitant ainsi Narbonne et Carcassonne.

L'une d'elle est en partie la route Minervoise actuelle et rejoint Ventenac par Villegly et Villegailhenc. Elle est signalée comme Via strata (cf Elie Griffe), ce qui laisse à penser qu'elle fût entretenue et empierrée. La seconde passe au carrefour de Bezons au nord de Carcassonne et s'appelle à Pennautier Chemin des Romains et chemin Romieu au sud de Ventenac.Ces deux voies ont repris du service au moyen âge. En effet bon nombre de pèlerins se rendant à St Jacques de Compostelle préféraient éviter les embûches des grandes agglomérations. Le terme romieu, roumieu désigne encore un pèlerin en langue d'oc.


Au Moyen Âge, le village pouvait ressembler à une grosse villa carolingienne entourée d'un haut mur d'enceinte assez quadrangulaire: c'est l'ensemble qui entoure I'actuel château et que l'on appelait encore au début du siècle le Fort. La tradition orale rapporte que le Prince Noir, héritier du trône d'Angleterre, aurait dormi au château au cours de la razzia qui l'emmena au 14ème siècle jusqu'aux faubourgs de Narbonne.


Ce que l'on appelle communément Le château encore aujourd'hui se compose principalement d'une grande bâtisse appuyée sur une tour haute d'une vingtaine de mètres. Dépendance du seigneur Abbé de Montolieu, on peut y observer deux fenêtres à meneaux du 15ème siècle. Une autre tradition, fait partir du pied de cette tour un souterrain vers Montolieu. L'entrée de ce souterrain existe bel et bien, il a été bouché pour des raisons de sécurité. Près du Fort, au début du siècle, deux mules nerveuses ont vu leurs trains arrières disparaître dans le sol de leur écurie.


Plus loin un trou dans la route a absorbé toute l'eau de ravinement d'un violent orage. L'existence d'un passage souterrain est donc fort plausible. De là à le faire ressortir à Montolieu, 8 km plus loin à vol d'oiseau...


A la fin du Moyen Age, Ventenac comme Cuxac, ou Fontiers ont été rattachés à la Viguerie des anciens château de Cabaret (actuellement Lastours) ce qui permit de compléter leur nom par le terme Cabardès.


De la Renaissance à la Révolution, malgré le triste épisode des guerres de religion, le village connut une certaine prospérité comme en témoignent le grand nombre de linteaux taillés ou gravés des maisons des 17 et 18ème siècle.


Les céréales étaient cultivées dans la plaine du Fresquel. On construisit même un moulin à grains au fil de l'eau, tout comme à Pezens et à Pennautier. La rivière étant fort capricieuse au printemps, un édit royal à la tin du 18ème siècle ordonna la destruction du dit moulin qui retenait l'eau et provoquait des dégâts. Un autre édit autorisa le minotier à s'établir à son compte sur la première hauteur de l'actuel village. Un deuxième moulin s'ajouta au premier et les ailes tournèrent longtemps au cers et au marin, jusqu'à la première guerre mondiale.

Après le conflit, la famille du meunier se reconvertit dans la viticulture et les moulins furent transformés en chai. On disait à cette époque: a Ventenac i a dos festas : per sant Julian, an de vin maï an pas de pan e per sant Estapi an de pa maï an pas de vin : il y a deux fêtes à Ventenac, pour St Julien (début janvier), ils ont du vin mais n'ont pas de pain et pour St Stapin (début août) ils ont du pain mais pas de vin'.

Le XIXème siècle vit donc la vigne monter sur les coteaux.

Prévenus à l'avance de l'arrivée du phylloxéra qui ravageait le Narbonnais, les vignerons purent progressivement transformer leur vignoble avec des plants américains plus résistants, et éviter ce fléau. Ce qui n'empêcha pas les Ventenacois, lors de la grande crise viticole de 1907, d'aller manifester à travers le midi en brandissant leurs pancartes, montrant en caricature l'impôt s'abattant sur le paysan ainsi légendé: la grêla de cada an (la grêle annuelle).


Parallèlement un petit essai industriel donna des salaires d'appoint à bon nombre de familles Ventenacoises. Au quartier de la Viale sous les platanes, on fabriquait des sandales à semelles de corde, entre l'atelier du maréchal ferrant et le café de la paix.


La suite du XXème siècle, bouleversa comme partout la physionomie du village. Les céréales laissèrent la place à une viticulture de rendement. L'agglomération grandit mais peu à peu la vigne ne suffit plus et la proximité de chef-lieu permit de trouver un travail plus rémunérateur.
Après plusieurs crises viticoles, les petites exploitations disparurent. La qualité est désormais privilégiée, ce qui débouche - si l'on peut dire - actuellement vers la mise en bouteille et même l'exportation de vin vers l'étranger.


A partir des années 80, les constructions de maisons individuelles partirent à leur tour à l'assaut des coteaux, remplaçants ça et là, la vigne dans les petites parcelles. La proximité de Carcassonne alliée à une certaine prospérité économique emmenèrent ainsi une nouvelle population de fonctionnaires ou d'employés, vivant désormais dans un habitat un peu plus dispersé, ayant le plus souvent peu de rapports avec le vieux village si ce n'est lorsque les enfants sont d'âge scolaire.


Le pari de ce début de siècle est donc pour Ventenac Cabardès de souder cette communauté villageoise autour d'une même identité, à construire à partir de l'existant chargé d'histoire et d'une certaine idée du progrès.


N.SUBRA 22/04/01

 

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