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13/03/13 - Arsenic et vieille mine d'or PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 18 Mars 2013 23:16
Vu dans la presse parisienne (Canard Enchaîné)
PENDANT un siècle, ce fut la plus grande mine d'or de France : aujourd'hui, Salsigne (près de Carcassonne) n'est plus qu'un gruyère d'où se déversent ici et là des boues de couleur rouge orangé qui ruissellent dans un canal d'irrigation jusqu'à la rivière. Les énormes quantités d'arsenic utilisées pour l'exploitation de la mine ont de quoi inquiéter.
Quand, le 8 janvier, les habitants du secteur découvrent ces écoulements, ils s'inquiètent : « Cette couleur est due à l'oxyde de fer. Et, s'il y a oxyde de fer, généralement, l'arsenic n'est pas loin, constate Guy Auge, président de l'association des riverains. Cela provient vraisemblablement du site de stockage de Montredon, où 600 000 tonnes de déchets contenant 90 000 tonnes d'arsenic ont été confinées. » Avec d'autres représentants associatifs, il porte illico plainte contre X pour empoisonnement. Le 11 janvier, à la demande du proc de Carcassonne, l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (l'Onema, la police de l'eau) procède à une série d'analyses. Mais, sans attendre la publication des résultats, le préfet de l'Aude, Eric Freysselinard, prend les devants : « La pollution n'est pas inquiétante », d'ailleurs, « depuis trente ans, on a toujours eu des colorations dans l'eau. Il s'agit d'une oxydation naturelle, qui n'a rien à voir avec Salsigne » (« L'Indépendant », 26/1). Et de mandater, fin janvier, le BRGM pour une campagne d'analyses. Conclusion : « Ces prélèvements n'ont pas mis en évidence une teneur importante en arsenic dans l'eau », rassure la préfecture, dans un communiqué daté du 8 février, en exhibant des taux « de 30 à 45 microgrammes par litre ». Le seuil de notabilité étant de 10 microgrammes par litre, il suffit de n'en pas boire, et basta !
Oui, mais voilà : ces analyses du BRGM - successivement exploitant de la mine, propriétaire des stockages de déchets miniers et aujourd'hui chargé de leur surveillance -n'ont pas convaincu grand monde. A commencer par le « Midi libre », qui effectue ses propres prélèvements, et trouve 1 526 microgrammes par litre d'arsenic. La préfecture réagit aussi sec : « La méthode n'est pas conforme, les résultats obtenus ne peuvent donc pas être considérés comme scientifiquement probants. »
Et les policiers de l'Onema, pendant ce temps-là ? Ils ne veulent pas donner leur chiffre, mais « Le Canard » se l'est procuré : gasp, 4 469 microgrammes par litre ! Et de le vérifier auprès du préfet. « Oui, c'est un résultat très important », admet-il. Mais pourquoi de tels écarts ? « L'Onema a cherché l'arsenic total, c'est-à-dire l'arsenic dissous ainsi que les particules d'arsenic présentes dans l'eau brute. Alors que le BRGM a étudié l'arsenic dissous qui se retrouve dans les plantes. C'est cet arsenic-là qui est le plus important. » André Picot, toxicochimiste, directeur de recherche honoraire au CNRS : « II se moque du monde. Même s'il est préférable de disposer des deux méthodes, c'est bien sûr l'arsenic total qu'il faut prendre en compte. Et, que ce soit 1 526 ou 4 469 microgrammes d'arsenic par litre, on est face à des concentrations très toxiques. » Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? « Nous allons organiser une commission locale d'information pour sortir de là, promet le préfet. De toute façon, je vois bien que, dès que je m'exprime sur le sujet, je m'enfonce un peu plus. » II parle d'or... Professeur Canardeau
 

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